Autonomie et confiance : les 2 moteurs des cadres français [Baromètre Fondation ITG]

La Fondation ITG vient de dévoiler son baromètre sur l’organisation du travail des cadres français, en partenariat avec Les Echos. Les résultats les plus marqués de cette enquête réalisée par TNS Sofres nous révèlent que les cadres ouvrent la voie à des modes de travail de plus en plus adaptés aux aspirations d’autonomie des salariés dans leur globalité.

Flexibilité, coworking, télétravail : le besoin d’un emploi sur-mesure

Ainsi pour ¼ des cadres, la flexibilité dans les horaires de travail émerge comme une pratique en voie de démocratisation. Pour plus de 5 cadres sur 10 c’est une pratique totalement généralisée ou « qui commence à se mettre en place ».

Après le temps, l’espace. Qu’il s’agisse d’open-spaces ou de co-working, ici aussi ¼ des cadres considère que c’est une pratique généralisée. Le télétravail continue à progresser puisque 30% des cadres interrogés répondent que cette pratique commence à se mettre en place dans leur entreprise.

Une tendance à la reconversion et aux formes d’emploi plus souples

La conséquence logique de ce qui semble dessiner un éclatement du travail c’est l’avènement de formes d’emploi plus souples. Si on y additionne la plus grande volatilité des résultats des entreprises, le marché du travail qui se dessine sera forcément fait de ruptures plus fréquentes.

Les cadres ont bien appréhendé ce phénomène puisque  93% d’entre eux considère que tous les salariés connaitront dans leur vie professionnelle plusieurs phases de reconversion professionnelle.

Dans des proportions similaires (87%), ils considèrent même que les carrières professionnelles du futur seront composées de plusieurs statuts successifs : créateur d’entreprise, employé « classique », demandeur d’emploi, dans des sens variables.

Idem aussi, la place grandissante de la formation dans l’esprit des cadres. Pour 81% d’entre eux, la formation continue au cours de sa carrière professionnelle sera encore plus fréquente qu’aujourd’hui.

C’est donc un marché du travail plus souple que dessinent les cadres, la fin du chemin balisé dans une seule et même entreprise. Une vie professionnelle qui s’affranchira des frontières traditionnelles que sont la retraite, le statut de salarié et d’indépendant, ou le CDI en tant que norme.

L’un des chiffres marquant de ce baromètre étant que pour 65% des sondés, le CDI ne sera plus la norme.

Le portage salarial connu et reconnu par les cadres

Dans le cadre des nouvelles formes d’emploi, ils connaissent de façon croissante le portage salarial. Cette solution est désormais connue par 53% des sondés contre 42% des cadres en 2013. Et lorsqu’on interroge les cadres sur l’intérêt de cette forme particulière d’emploi mêlant sécurité et autonomie, elle est jugée intéressante par 87% des cadres qui souhaiteraient créer leur activité.

La confiance et la reconnaissance, clés de l’épanouissement professionnel

Le baromètre de la Fondation ITG témoigne aussi d’un rapport très positif des cadres à leur travail.

Les cadres sont 87% à se définir comme satisfaits de leur travail dont 17% extrêmement satisfaits et 32% très satisfaits. Les chiffres de satisfaction sont en progression de 3 point par rapport à l’année précédente.

L’attachement est le premier mot retenu par les sondés pour décrire leur sentiment à l’égard de leur entreprise (50%), quasi stable (- 1 point) par rapport à l’année précédente.

La confiance connaît pour sa part une forte progression à 47% (+6 points) comme le souligne Les Echos. « La liberté d’initiative », autre facette de la confiance est citée par 35% des sondés soit une progression de 4 points et qui doit se lire en complémentarité de l’autonomie. Émerge également la nécessité de libérer du temps dans son agenda pour ses équipes, cité par 40% des sondés : autre corollaire de l’autonomie professionnelle.

Enfin, première recette d’un management réussi, les résultats révèlent d’abord la nécessité d’avoir la confiance du top management. Cet item est jugé crucial par 54% des sondés.