Josué Girandier est consultant marketing spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans le management et le design de l’expérience client. Il a accepté de répondre à nos questions afin de nous présenter le parcours qui lui a permis d’acquérir cette expertise marketing très spécifique.
Il nous explique aussi les raisons pour lesquelles il a choisi d’exercer son métier en portage salarial et comment il se voit évoluer dans les années à venir…
Pouvez-vous décrire votre métier?
Josué Girandier : Mon métier consiste à accompagner des organisations dans le management et le design d’expérience client. L’expérience client, c’est l’ensemble des interactions qu’une entreprise fait vivre avec ses clients ou ses prospects, au travers de ses produits, de ses services, de sa communication, et de ses relations humaines. L’ensemble de ces interactions génère chez le client des émotions qu’il va évaluer, de façon consciente et surtout inconsciente. L’expérience client est le principal levier permettant d’augmenter la recommandation, la fidélisation et de permettre aux entreprises de se différencier.
Pourquoi je fais ce métier ? Pour permettre aux organisations de travailler des pistes efficaces pour se différencier, pour améliorer la fidélisation de ses clients, pour améliorer leur rentabilité, et aller chercher de vrais leviers de croissance.
Vous avez 36 ans. Quel a été votre parcours, qu’est-ce qui vous a mené à faire ce métier?
Ce métier est la rencontre pour moi entre deux passions : une passion sur l’art de raconter des histoires, et le domaine de l’entreprise.
Après le bac j’ai fait une école de théâtre sur Paris, parce que c’était ce que je voulais faire plus tard. Et puis, à un moment donné je suis revenu dans le cursus classique, j’ai fait une maitrise de gestion commerciale marketing, j’ai travaillé pendant 10 ans dans des fonctions commerciales et en tant que responsable commercial.
Ensuite, j’ai été indépendant pendant 4 ans, et puis suite à un dépôt de bilan d’une entreprise pour laquelle je travaillais, j’ai fait un peu le point et je me suis demandé comment je pourrais trouver une activité qui rassemble ce que j’aime faire, ce en quoi je suis compétent, et qui présente une réponse à des besoins en tension dans les entreprises aujourd’hui. Et au fur et à mesure de rencontres, je suis tombé sur ce sujet de l’expérience client, qui m’est apparu comme une évidence.
Aujourd’hui, dans quel secteur d’activité sont vos clients? Et quel type de clients (petites entreprises ou grands groupes) ?
La cible de clients que je privilégie aujourd’hui sont les PME, parce que c’est le milieu que je connais le mieux et il y a d’énormes besoins. Les PME n’ont pas forcément de service marketing etc… Cela fait un an que j’ai démarré, j’en suis à ma 9ème mission : agencement, menuisier, constructeur de maisons individuelles, restaurateur, web… ça peut balayer tous les secteurs, sauf qu’il a des secteurs qui sont plus évidents que d’autres, vers lesquels je vais plus aller m’orienter. C’est tout le domaine du tourisme, de l’hôtellerie, et d’une façon générale, là où la relation client, le service client est beaucoup plus central, est beaucoup plus porteuse de valeur client.
Comment voyez-vous votre métier dans 5 ans? Comment souhaitez-vous évoluer par rapport à cette activité ?
L’actualité 2014, c’est qu’après une année de lancement et de prototypage de ma prestation, j’ai vu que cela répondait à un vrai besoin. Le frein à mon activité est que c’est un sujet qui n’est pas forcément très connu, il faut donc l’expliquer. Mais aujourd’hui, mon souhait est de monter en compétences, et en pertinence.
Je suis en train de développer une équipe, avec des compétences pointues qui sont au cœur de l’expérience client. Des gens qui sont spécialistes de la découverte et compréhension client, notamment l’ethnographie, les études qualitatives, un designer, quelqu’un qui a plus un profil marketing…
Dans 5 ans mon idée, c’est d’avoir une équipe d’une petite dizaine de personnes, avec des profils très pointus sur tous les sujets qui gravitent autour de l’expérience client. On retrouve dedans l’animation de la créativité, le story telling. Dans 5 ans je me vois faire partie d’une équipe multi-disciplinaire, qui fonctionne par projet, sans forcément créer une entreprise en tant que telle, rester très souple.
Aujourd’hui, vous avez choisi d’exercer votre activité en portage salarial. Quelle a été la réflexion qui a mené à ce choix ?
La réflexion qui m’a mené au portage salarial, c’est que j’ai déjà eu l’occasion dans le passé de créer une société (SARL). J’avais un associé mais dans l’opérationnel j’étais seul. J’ai vraiment été, notamment dans la phase de lancement, pollué par toute la partie administrative. Ça m’a vraiment pollué l’esprit en sachant que c’est quelque chose qui me demande un vrai effort. Ce n’est pas mon fort et ça me demande de l’énergie, plus de temps que quelqu’un qui aime ça, donc je ne voulais pas renouveler cette expérience-là.
L’auto entrepreneur ne correspondait pas du tout à ce que je recherchais puisque c’était très limité en termes de volume d’activité possible.
Et le portage, comment je suis arrivé chez ITG ? J’ai un ami qui est chez ITG qui m’en a parlé et ça m’a paru assez évident. J’avais un frein au départ sur les coûts du portage salarial, mais pour en revenir à la période où je dirigeais une SARL, le coût émotionnel de toute la partie administrative était tellement élevé que les coûts d’ITG ne m’ont pas paru si énorme que ça. Aujourd’hui je pense que les coûts du portage salarial, sont à la mesure de ce que ça m’apporte et de la valeur qu’ITG m’apporte.
Le portage salarial est-il un statut que vous souhaitez conserver à l’avenir ou avez-vous l’ambition de créer une structure ?
Dans les années à venir, je pense que je resterai un certain temps chez ITG, parce que c’est une souplesse. Alors même si je développe une équipe, aujourd’hui je n’ai pas en projet de monter une structure, une entreprise et de retourner vers ça. Je pense que c’est quelque chose que je garderai un certain temps et je pense que ça correspond bien à l’état du marché aujourd’hui. Pour moi c’est un statut qui est durable en fait.
Pour en apprendre plus sur l’activité de Josué Girandier, vous pouvez aussi consulter son blog et la vidéo de son interview sur Le Mans TV Sarthe, dans l’émission Réflexes CCI :
1 commentaire
Créer son « entreprise portée » n’est pas encore un réflexe très naturel ni très répandu.
Je me souviens du groupe avec lequel Josué était, lors de la « journée découverte marketing du conseil » à Angers. Deux personnes sont entrées rapidement chez ITG avec des missions, une était déjà consultante ITG. Les autres étaient très loin d’avoir une claire vision de leur offre de service.
Josué, déjà entrepreneur, a compris que le régime d’auto-entrepreneur est en réalité une solution d’auto-emploi, comme le disait Jacques Attali. Alors que le portage salarial peut aller jusqu’à l’entreprise portée, permettant de travailler à plusieurs.