Sortir de sa zone de confort, c’est facile à dire… Passer à l’action l’est déjà beaucoup moins. De nombreux freins et obstacles viennent se mettre en travers du chemin et il faut savoir les traiter un par un pour avoir une chance de rencontrer le succès dans cette entreprise ambitieuse.
Faites le point sur les limites de votre zone de confort
La première étape consiste à faire un état des lieux de votre zone de confort. Où se situe-t-elle exactement ? Tout le monde aura une réponse différente à cette question. Si vous trouvez difficile d’y répondre, vous pouvez en parler avec des personnes de confiance autour de vous. À deux, vous aurez plus de facilité à déterminer où sont vos limites. Voici quelques questions à vous poser pour explorer les différents domaines de votre vie. Avez-vous déjà :
- démissionné, changé d’entreprise ou même de métier ?
- essayé différents statuts : salarié, entrepreneur, freelance, etc. ?
- déménagé, changé de ville, vécu dans un pays étranger ?
- mis fin à une relation amoureuse ou amicale ?
- essayé plusieurs sports, différentes activités de loisirs ?
Vous pouvez également vous demander si vous :
- allez dans de nouveaux endroits sans appréhension,
- parlez avec des inconnus facilement,
- aimez expérimenter de nouvelles choses de manière générale.
Enfin, vous pouvez établir une liste de vos habitudes bien ancrées : procédures de travail, trajets réguliers, emploi du temps figé, type d’alimentation, etc.
Après avoir répondu à toutes ces questions, vous y verrez plus clair sur le positionnement des limites de votre zone de confort et à partir de quel moment vous les dépassez.
Commencer petit : la clé du succès
Sortir de sa zone de confort ne signifie pas forcément réaliser des actions folles et dangereuses sur un coup de tête. Ne vous sentez pas découragé par ceux qui escaladent le Mont-Blanc ou sautent en parachute… Allez à votre rythme et savourez chacun de vos succès, mêmes les plus petits.
Si votre première victoire est d’acheter un pain au chocolat au lieu d’un croissant, c’est déjà très bien. Ce qui compte, c’est d’effectuer un pas vers l’inconnu, même s’il est infime. Vous ne menez pas une compétition contre les autres, mais contre vous-même.
En réalisant de petites actions changeant légèrement votre quotidien, vous vous assurez la satisfaction de la victoire. Cela vous donnera plus de confiance pour passer aux choses sérieuses. À l’inverse, commencer par des projets très ambitieux risque de mener à l’échec, ce qui vous fera penser que votre place demeure bien au centre de votre zone de confort et pas ailleurs. Bref, c’est le meilleur moyen pour vous démotiver.
Arrêter de se trouver des excuses : le point délicat
Se trouver des excuses est certainement l’obstacle le plus facile à mettre en place. C’est pour cette raison que nous en abusons lorsque nous avons peur de sortir de notre zone de confort.
Certaines excuses sont valables, sensées et il est indispensable de savoir les reconnaître pour assurer sa sécurité physique et psychologique. Pour reprendre l’exemple de l’ascension du Mont-Blanc, il serait inconscient de la faire sans équipement, sans guide, et sans préparation physique.
Les fausses excuses sont quant à elles facilement détectables : elles changent souvent pour un même projet. Imaginons que vous ayez envie de créer une entreprise… Mais vous ne le faites pas parce que :
- la conjoncture économique n’est pas propice,
- vous n’avez pas les compétences,
- les démarches administratives sont compliquées,
- votre voisin pense que le marché est saturé,
- votre mère a peur pour votre sécurité financière,
- etc.
Toutes ces excuses, que vous sélectionnez selon votre humeur, cachent le véritable problème : vous avez peur d’aller vers l’inconnu, de sortir de votre zone de confort. Et personne ne peut vous en vouloir car il est bien normal d’avoir peur de se lancer dans un projet présentant de nombreuses zones inexplorées.
Mettre le doigt sur cette peur et l’admettre, c’est déjà faire un premier pas vers l’inconnu. C’est commencer à se mettre au défi. C’est se donner des chances de se lancer pour de bon.
Pour calmer cette peur, il faut ensuite essayer de faire appel à sa rationalité et se poser les bonnes questions.
- Quel regard aimerais-je avoir sur ma vie une fois celle-ci arrivée à son terme ?
- Mon confort est-il plus important que mes rêves ?
- Au final, qu’est-ce que je risque vraiment ?
Dans bien des cas, la réponse à cette dernière question sera : pas grand chose, si ce n’est l’échec qui est une expérience certes désagréable, mais indispensable à la réussite finale. Changer de regard sur ce point est indispensable pour sortir de sa zone de confort avec succès.
Dites-vous bien que si vous échouez dans votre entreprise (au sens large), vous aurez tout de même obtenu au moins une réussite : celle d’avoir essayé, d’avoir osé. Et c’est sur ce succès que vous devez baser votre reconstruction.
Des idées concrètes à appliquer à son activité d’indépendant
Voici maintenant quelques pistes d’exploration concrètes pour sortir de sa zone de confort au niveau de sa vie professionnelle. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Complétez-la à volonté !
Formez-vous
Indispensable à tous les indépendants, la formation est un très bon moyen de sortir de sa zone de confort. Cela vous permet de maîtriser de nouvelles compétences et vous offre la possibilité de proposer de nouveaux services à vos clients.
Si votre budget vous le permet, vous pouvez également faire appel à divers services de coaching afin de remettre en cause votre façon de vous organiser ou de travailler.
Démarchez un nouveau type de clientèle
Envoyer des mails, passer des coups de fils à des inconnus peut être déjà en soi un véritable défi. Si vous êtes à l’aise avec cette démarche, allez plus loin en vous adressant à un type de clients auquel vous n’êtes pas habitué : institutions, associations, collectivités locales, grands comptes, freelances, etc.
Cela vous permettra de diversifier vos sources de revenu mais aussi de découvrir des marchés et des opportunités dont vous n’aviez pas idée.
Créez des partenariats, déléguez
Allez vers les autres ! Surtout si cela vous paraît difficile de prime abord. Forcez-vous à entamer la conversation dans les salons professionnels comme sur les réseaux sociaux. Imaginez et proposez des partenariats qui pourraient vous être utiles.
Vous pouvez également apprendre à déléguer une partie de votre travail. Il est très compliqué pour de nombreuses personnes de confier certaines tâches à un sous-traitant. Pourtant, cela pourrait vous apporter énormément, d’un point de vue humain comme financier.
Rejoignez un nouveau réseau
Pour continuer dans les relations professionnelles, envisagez d’intégrer un nouveau réseau. S’il n’en existe pas dans votre région, créez-en un. Faire partie d’un groupe d’affaire vous donnera de multiples occasions de sortir de votre zone de confort.
Porté par la motivation et l’expérience des autres, vous accomplirez beaucoup plus que si vous restez seul dans votre coin.
Intéressez-vous à ce qui se fait à l’étranger
Nous sommes plus à l’aise avec les personnes de notre culture. Nous avons bien souvent eu la même éducation et partageons des valeurs proches, voire similaires. Mais à trop rester enfermés dans un milieu, notre point de vue sur le monde a tendance à se biaiser. De même, porter de l’attention uniquement à ce qui se passe en France nous limite.
S’intéresser aux autres pays nous ouvre l’esprit sur des modes de pensée variés mais aussi sur des manières de travailler différentes. Regardez comment fonctionnent les indépendants de votre secteur d’activité aux États-Unis, au Japon, dans les autres pays européens et partout ailleurs. Vous y trouverez certainement de nombreuses idées intéressantes pour votre activité.
1 commentaire
Bonjour,
J’aime beaucoup cet article ! Effectivement, il est souvent oublié que l’état d’esprit de l’entrepreneur est de loin très important pour la réussite de son entreprise.