Vous souhaitez multiplier votre chiffre d’affaires rapidement ? Nous vous proposons de découvrir le principe de scalabilité qui permet une montée en puissance de votre activité.
La scalabilité est un terme que l’on trouve à l’origine dans le domaine de l’informatique. Cela désigne la capacité d’un produit à s’adapter à un changement d’ordre de grandeur à la demande. Dans le secteur des startups, il s’agit de la capacité pour une jeune entreprise « à développer massivement le volume de son activité, afin de réaliser des économies d’échelle, et ce, le plus rapidement possible. Autrement dit, sa capacité à passer rapidement de la TPE à la multinationale. Elle doit être capable de générer une croissance rapide, et d’encaisser le choc de cette accélération » explique Olivier Ezratty, auteur du Guide des start-up.
Les enjeux de la scalabilité
Adopter un business model scalable permet à une startup d’anticiper un succès important : une augmentation soudaine du nombre de clients, de nombreuses commandes passées depuis d’autres pays, une multiplication des visites sur le site web ou l’application. Les jeunes entreprises doivent se préparer à rencontrer un franc succès et donc automatiser au maximum leurs processus internes. En résumé, la scalabilité doit permettre de passer de 100 à 10 000 clients sans sourciller.
Michel de Guilhermier, créateur de plusieurs startups et fondateur de l’Accélérateur, explique la notion de scalabilité en ces termes :
Au fond, soigner la scalabilité, c’est comme s’assurer que les boulons d’une voiture sont bien vissés quand elle sort de la chaîne de montage. Sinon, quand elle atteint les 200 km/h, elle risque alors de se désintégrer !
Les limites de la scalabilité
Pour une jeune entreprise, il faut toutefois éviter d’être obsédée par la scalabilité. Comme l’explique Oussama Ammar, co-fondateur de l’accélérateur The Family, « parfois, il vaut mieux ne pas y penser, et expérimenter sans se demander si ce qu’on fait est scalable ». Le risque peut être de se concentrer uniquement sur le business model plutôt que sur la qualité des produits ou des services que l’on propose.
Comment être scalable quand on est indépendant ?
Comme évoqué précédemment, le secret de la scalabilité réside dans l’automatisation des processus rendue possible grâce à Internet. C’est typiquement ce que fait une marketplace : les différentes étapes que sont l’inscription du client, la mise en relation, les relances, le paiement, la facturation, le prélèvement de la commission et la gestion de livraison se font automatiquement. Il est donc plus facile de procéder à une montée en charge, comme le prouvent les exemples d’Amazon, Airbnb, Blablacar ou encore Aliexpress.
En tant qu’indépendant, vous pouvez tout à fait obtenir des revenus complémentaires en proposant des services en ligne qui ne nécessiteront pas une prise en charge individuelle du client et donc du travail au cas par cas. Si vous êtes consultant en marketing digital, vous pouvez tout à fait vendre des formations vidéo en ligne ou proposer des livres blancs à l’achat qui regroupent vos meilleurs conseils et bonnes pratiques. Pour des revenus récurrents, vous pouvez aussi mettre l’ensemble de vos contenus à disposition en échange d’un abonnement mensuel. Peu importe le prix, l’objectif est alors de faire de la quantité et le modèle scalable peut alors vous permettre d’engranger d’importants revenus sans nécessiter un important travail supplémentaire de votre part.
Il faut toutefois garder à l’esprit que tous les business ne sont pas scalables. Par exemple, un gérant d’un salon de coiffure ne pourra pas faire croître son entreprise sans de nouveaux investissements car tout nouveau client doit être pris en charge par un coiffeur.
Enfin, le dernier secret de la scalabilité est bien évidemment de posséder un site en français et en anglais. En effet, un site accessible aux anglophones permet de multiplier sa base de clients potentiels par 10 et d’effectuer des ventes à l’international très rapidement.