Les nouveaux entrepreneurs sont souvent un peu perdus au moment de créer leur entreprise et de choisir le statut juridique de leur activité freelance. Portage salarial, micro-entreprise, entreprise individuelle EIRL ou EURL, quelle est l’option la plus adaptée quand on a un statut d’indépendant ?
Si les freelance hésitent souvent entre le portage salarial et l’EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée), ils doivent se poser les bonnes questions dès la création de leur entreprise, en ayant compris les avantages et les inconvénients de chacun de ces statuts.
Un petit tour d’horizon avec explications et comparaisons entre le portage salarial et l’EIRL s’impose.
Portage salarial vs EIRL : définitions
L’entreprise individuelle, appelée EIRL, définit une activité en freelance sans associé. Le freelance gère seul son entreprise, et peut dissocier son patrimoine personnel et professionnel. En effet, en choisissant ce statut, il peut limiter la responsabilité financière de son entreprise à son seul patrimoine professionnel. En cas de difficultés futures, celui-ci servira au remboursement des dettes.
Le portage salarial séduit de plus en plus de travailleurs indépendants. Garantissant toutes les libertés d’un freelance quant au choix de son développement, de ses tarifs, de ses missions, ce statut indépendant rassure aussi l’entrepreneur par sa protection sociale et ses avantages sociaux, semblables à celles d’un salarié.
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Entreprise individuelle et portage salarial : avantages et inconvénients
Créer son entreprise individuelle
- EIRL : la création d’entreprise est relativement simple, mais quelques obligations sont incontournables : évaluation du patrimoine, avis de publicité au journal d’annonces légales, ouverture d’un compte bancaire professionnel.
- Portage salarial : la société de portage accompagne le freelance pas à pas et prend à sa charge toutes les démarches administratives : contrat de travail ou CDI ou CDD…
La rémunération du freelance
- EIRL : avec un statut relevant du régime social des travailleurs non salariés (TNS), l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée voit sa rémunération minorée des cotisations sociales et des prélèvements de l’impôt. Les charges sociales sont calculées selon son statut fiscal : IR ou IS. Ces obligations complexes doivent souvent être guidées par un expert financier, le gérant de l’entreprise individuelle ayant des difficultés à anticiper seul sur ces prévisions.
- Portage salarial : le freelance est salarié de la société de portage. Il prospecte, choisit ses missions et négocie avec son client. La société de portage intervient à la signature du contrat commercial puis au moment de facturer le client. Les honoraires sont convertis en salaire, versé chaque fin de mois au freelance selon le nombre de jours travaillés. Le salaire net représente environ 50% du chiffre d’affaires HT. En effet, il faut compter les frais de gestion de la société de portage (environ 10%), et les charges sociales patronales et salariales (40%).
Le régime social de l’indépendant
- EIRL : l’entrepreneur est affilié au RSI et bénéficie d’une moindre protection sociale, même si celle-ci tend à s’adosser au régime général de la sécurité sociale. Il n’existe pas encore de droit à l’assurance-chômage, ni de prévoyance, ni de retraites complémentaires ou formation par exemple.
- Portage salarial : la protection sociale est équivalente à celle d’un salarié. Le freelance porté bénéficie d’une cotisation retraite, d’une mutuelle, d’une prévoyance et d’une indemnisation chômage.
La comptabilité et l’administration du freelance
- EIRL : pour assurer leur comptabilité et leur gestion administrative, les gérants d’une entreprise individuelle doivent solliciter des prestataires extérieurs, comme des cabinets comptables par exemple. Une aide qui représente un coût non négligeable.
- Portage salarial : les démarches administratives et comptables sont prises en charge par la société de portage. Libéré de ces contraintes, le freelance peut consacrer tout son temps au développement de son activité.
Embaucher quand on a créé son entreprise individuelle ?
- EIRL : embauche possible de salariés dans le cadre du développement de l’entreprise.
- Portage salarial : aucune possibilité d’embaucher des salariés pour développer son activité. Pour remporter des marchés de plus grande importance, le freelance peut s’associer et créer des partenariats avec d’autres travailleurs indépendants.
Activité freelance : formation, évolution et développement
- EIRL : pour se former à de nouvelles techniques ou outils de développement, l’entrepreneur doit faire une demande de prise en charge de formation auprès d’un organisme paritaire (AGEFICE par exemple).
- Portage salarial : droit à la formation ouvert par la société de portage.
Alors, portage salarial ou EIRL, quel statut freelance adopter ?
Le portage salarial est une solution facile, souple et simple qui laisse au freelance du temps pour concentrer ses efforts dans ses projets, et non dans des taches comptables et administratives. Au-delà d’une certaine sécurité au niveau social, l’accompagnement de l’indépendant par la société de portage offre de nombreuses possibilités de formation et d’évolution.
Cette solution permet au freelance de se mettre à son compte, de créer sereinement une entreprise individuelle sans risque financier, de démarrer son activité, puis de changer éventuellement de statut juridique une fois l’entreprise lancée !
En revanche, si l’objectif de l’entreprise est d’embaucher des salariés, se développer avec l’idée d’être revendue ou de représenter un patrimoine transmissible, il est préférable d’adopter un statut d’EIRL ou toute autre forme juridique plus adaptée.
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